Chapitre 6 : La naissance du monothéisme juif dans un monde polythéiste
À la fin du IIe millénaire av. J.-C., les Hébreux vivent dans l’Orient ancien puis s’installent au pays de Canaan. À partir du VIIIe siècle av. J.-C., les Hébreux se répartissent en deux royaumes : Israël et Juda. Les textes de la Bible hébraïque sont alors rédigés, au cours de plusieurs siècles. Ils racontent l’alliance entre Yahvé et les Hébreux et définissent les dix commandements, qui sont le fondement du monothéisme juif. Après la chute des royaumes hébreux au VIe av. J.-C., les départs de Juifs sont nombreux. Cette diaspora s’amplifie après la conquête romaine, au Ier siècle av. J.-C.
Chapitre 5 : Rome, du mythe à l’histoire
Dans l’Antiquité, les auteurs romains racontent qu’ils descendent d’Énée, prince troyen fils de Vénus, et que Rome a été fondée par son descendant, Romulus. Si les découvertes archéologiques permettent de valider la date de la fondation de Rome autour du VIIIe siècle av. J.-C., elles ne confirment pas ces récits légendaires. En 509 av. J.-C., les Romains fondent une république, dans laquelle les citoyens les plus riches élisent les magistrats tandis que les sénateurs dirigent la cité. Rome conquiert le Bassin méditerranéen entre le IVe et le Ier siècle av. J.-C. et devient la capitale d’un territoire qui s’étend de la Gaule à l’Égypte. Au Ier siècle av. J.-C., Jules César puis son fils adoptif sont confrontés à des guerres civiles. Pour rétablir la paix, ils cherchent à prendre tous les pouvoirs et à s’affirmer comme les descendants des héros fondateurs de Rome.
Chapitre 4 : Le monde des cités grecques
À partir du VIIIe siècle av. J.-C., le monde grec est un ensemble composé de cités en Grèce et de colonies tout autour du littoral de la mer Méditerranée et de la mer Noire. Ces cités rivales se font régulièrement la guerre. Les Grecs sont pourtant unis par leur religion. Ils vénèrent les mêmes divinités et sont polythéistes. Ils partagent aussi la même culture : la langue, l’alphabet, la mythologie, etc. C’est en Grèce et notamment à Athènes au Ve siècle av. J.-C. que naît la démocratie, fondée sur la participation des citoyens à la vie politique.
Chapitre 3 : Premiers États, premières écritures
Trois inventions majeures dans l’histoire de l’humanité sont liées dans ce chapitre : la ville, l’État et l’écriture. À la fin de la période du Néolithique, les villages deviennent des villes tant par leur taille que par leur nombre d’habitants et par la présence de monuments. Ces monuments, comme les temples, témoignent d’un usage collectif par les habitants et d’une organisation politique qui se précise. Au IVe millénaire avant notre ère émerge dans l’Orient ancien (actuel Proche-Orient) l’État, c’est-à-dire d’une structure politique gouvernée par un seul chef, qui organise son pouvoir grâce à l’écriture de lois et à la mise en place d’une administration.
Chapitre 2 : La « révolution » néolithique
La longue histoire de l’humanité connaît un changement majeur il y a environ 10 000 ans : les hommes et les femmes se regroupent dans des villages, développent l’agriculture et l’élevage et produisent leur propre nourriture. C’est ce que les historiens appellent la « révolution » néolithique. Loin d’être une véritable révolution, ce changement est plutôt une lente évolution, qui s’étale entre le IXe et le IIIe millénaire (d’où les guillemets à « révolution »). Cette évolution produit de nombreux changements dans la vie des êtres humains et modifie leur vision du monde.
Chapitre 1 : Les débuts de l’humanité
L’histoire de l’humanité commence il y a près de 2,7 millions d’années, avec l’apparition du genre humain en Afrique : l’Homo habilis. À cette période, qu’on appelle le « Paléolithique », les êtres humains fabriquent les premiers outils, découvrent et maîtrisent le feu. Leur apparence physique se modifie lentement et d’autres espèces humaines se développent, cohabitent et disparaissent. L’Homo sapiens, apparu également en Afrique il y a 200 000 ans, est la dernière espèce humaine à laquelle appartiennent tous les êtres humains d’aujourd’hui. Les nombreuses découvertes de sites préhistoriques à travers le monde prouvent que l’Homo sapiens a ensuite migré et peuplé la Terre entière.
Chapitre 8 : Du prince de la Renaissance au roi absolu
François Ier est un roi de la Renaissance. Grand mécène, il finance et héberge de nombreux artistes et fait construire des châteaux prestigieux. Sous son règne, le pouvoir royal se renforce et le roi impose son autorité sur l’administration. Henri IV est confronté aux guerres de religion dès le début de son règne. Il parvient à écraser ses opposants et à rétablir la paix religieuse dans le pays avec l’édit de Nantes. Louis XIV s’impose quant à lui comme un monarque absolu de droit divin. Il gouverne seul avec l’aide de quelques ministres spécialisés et s’appuie sur le château de Versailles pour incarner son pouvoir et sa gloire auprès de ses sujets.
Chapitre 7 : Humanisme, réformes et conflits religieux
À partir du XVe siècle, des intellectuels proposent une nouvelle vision du savoir, dans laquelle l’être humain doit être au centre de tout : c’est l’humanisme. Dans le même temps, la Renaissance artistique touche l’Italie, puis le Nord de l’Europe et la France. Une nouvelle conception de l’art se met en place, avec de nouvelles techniques, comme la perspective. Les transformations des XVIe et XVIIe siècles touchent également le domaine religieux. Le monde chrétien connaît d’importants bouleversements et l’institution de l’Église est remise en cause par certains réformateurs comme Luther ou Calvin. Ils proposent un autre dogme chrétien et réfutent la pratique religieuse préconisée par le pape. Face à la propagation de leurs idées dans toute l’Europe, l’Église romaine réaffirme son dogme. Catholiques et protestants s’affrontent lors de guerres de religion dans plusieurs pays d’Europe.
Chapitre 6 : Le monde au temps de Charles Quint et Soliman le Magnifique
Sous l’effet de l’action humaine, la Terre connaît des phénomènes qui ont des conséquences négatives importantes sur l’environnement : la déforestation, le tourisme, l’urbanisation, la croissance démographique, etc. Ces actions conduisent notamment au réchauffement du climat, dont les effets affectent inégalement les populations dans le monde. Pour lutter contre le changement global, les États ont pris conscience de la nécessité de s’organiser au niveau mondial et de sensibiliser leurs populations pour agir également localement.
Chapitre 5 : L’affirmation de l’État monarchique dans le royaume des Capétiens et des Valois
Du XIe au XIIe siècle, le gouvernement royal pose les bases d’un État moderne, en s’imposant progressivement face aux pouvoirs féodaux. Les premiers Capétiens éprouvent des difficultés à se distinguer des autres seigneurs. Ils étendent cependant leur domaine et développent un appareil administratif plus efficace pour le contrôler. À partir du XIIIe siècle, la justice du roi remplace peu à peu celle des seigneurs. La branche des Valois, qui renforce l’autorité monarchique en France, se heurte à la guerre de Cent Ans, dont l’issue victorieuse permet d’unifier définitivement le royaume.
Chapitre 4 : L’émergence d’une nouvelle société urbaine
La population d’Europe occidentale augmente à partir du XIe siècle, et avec elle celle des villes. Du XIIe au XVe siècle, une nouvelle société urbaine émerge, regroupée essentiellement autour de quelques régions comme le Nord de l’Italie, la Flandre ou le Nord de la France. Un commerce international se développe entre les villes, qui s’émancipent aussi de la domination des seigneurs et deviennent parfois des « communes » en s’administrant elles-mêmes. Dans la société inégalitaire urbaine, le groupe social de la bourgeoisie commerçante devient le plus puissant et de nouveaux modes de vie s’y développent.
Chapitre 3 : L’ordre seigneurial : la formation et la domination des campagnes
À partir du XIe siècle, la population d’Europe occidentale augmente. Il y a davantage de personnes à nourrir et la main-d’œuvre disponible pour travailler la terre est plus importante. Les paysans, dont la vie est particulièrement difficile, cultivent de nouvelles terres grâces aux défrichements massifs et améliorent leurs rendements agricoles avec l’amélioration des techniques. Dans le même temps, les seigneurs organisent leurs terres en seigneuries et assoient leur domination sur les paysans. L’Église est l’autre grand propriétaire des terres des campagnes, dans lesquelles elle exerce une influence croissante sur les populations.