Cette série d’article est issue d’un dossier professionnel CAPPEI rédigé par Jonathan ANDRÉ, T2 en 2017, et première année en SEGPA. Il faut ainsi lire cette série dans son contexte, celui d’un jeune enseignant qui est parachuté en SEGPA et qui a fait le choix d’y rester par le passage du CAPPEI en candidat libre dès sa première année.
Afin d’avoir la possibilité d’individualiser les apprentissages mais aussi de connaitre au mieux l’état des lieux des compétences de mes élèves, j’ai mis en place dans le cadre des cours de Français et de Mathématiques des plans de travail PIDAPI cycle 3.
L’association PIDAPI a pour vocation de promouvoir les pratiques coopératives dans les classes où l’hétérogénéité est reconnue[1].
Elle propose une démarche de personnalisation des apprentissages pour toutes les classes du CE1 à la 6ème.
Pour cela, elle s’appuie sur les apports de la pédagogie Freinet et des pédagogies Institutionnelles.
Entre autres, l’outil « ceinture » a été exploité et des grilles de compétences relatives aux programmes de l’école ont été établies.
Source : Site PIDAPI
Cette mise en place m’a permis de disposer en plus des outils existants de différents processus :
- évaluation diagnostique,
- évaluation de mes élèves par compétences,
- d’individualiser les acquis,
- mettre des élèves en responsabilité afin de favoriser l’apprentissage par les pairs
- créer au besoin de groupes de travail sur des compétences ciblées
- motiver l’élève à travers l’évaluation positive prévue dans PIDAPI.
Cette organisation est favorisée par l’aménagement de la classe, en semaine classique[2], nous essayons de travailler ensemble 2 heures sur les plans de travail.
C’est un moment ritualisé où chaque élève a développé une autonomie propre qui respecte souvent le même schéma : rentre en classe, vérifie où il en est dans ses apprentissages, choisie une place ou il a envie d’être, prépare son travail, se me mets au travail, quand il a terminé va voir le professeur pour correction et enchainer une autre fiche si il lui reste suffisamment de temps, dans le cas contraire vas lire et avancer sur ma fiche de lecture.
L’aménagement de la classe favorise ce rituel, l’élève y trouve un certain confort et la mise au travail est rapide, elle favorise son autonomie et se rapproche beaucoup d’une organisation individuelle qu’il est nécessaire de trouver chez soi quand on doit travailler sur un projet ou sur un devoir.
De plus en cas d’absence de ma part, c’est un système réalisable en mon absence et qui peut être géré par tout adulte (AED, professeur…), lors d’évènements particuliers, le système a pu faire ses preuves.
Espace de mutualisation des plans de travail PIDAPI
[1] D’autant plus dans nos classes d’enseignement spécialisé
[2] Hors semaine projet ou semaine réduite