Cette série d’article est issue d’un dossier professionnel CAPPEI rédigé par Jonathan ANDRÉ, T2 en 2017, et première année en SEGPA. Il faut ainsi lire cette série dans son contexte, celui d’un jeune enseignant qui est parachuté en SEGPA et qui a fait le choix d’y rester par le passage du CAPPEI en candidat libre dès sa première année.
Au fur et à mesure de l’année, j’ai pu mettre en place le principe de la classe flexible à travers mes cours et ma gestion de classe comme par exemple dans le cadre de la symétrie axiale avec ma classe de 6ème pré orientés SEGPA (11 élèves).
À partir d’un PowerPoint présentant des images issues de l’architecture et de la nature, j’ai pu faire émerger avec eux le principe de la symétrie ou de l’effet miroir selon leur dire. Après avoir mis un nom sur cette notion et y avoir attaché un vocabulaire dédié (symétrie axiale, axe de symétrie, point, droite, segment, figure), j’ai mis en place différents ateliers pour expérimenter la notion : Construction de symétrie à partir de divers supports :
- Un atelier lego avec élaboration d’une construction sur une plaque puis de sa symétrie
- Un atelier avec du papier millimétré sur le même principe mais en mettant l’accent sur la précision des traçages
- Un atelier numérique de construction de symétrie à travers des figures simples et plus complexes pour ceux qui souhaitaient (Source : https://micetf.fr/cologrilles/ )
- Un atelier de dessin autour du Pixel Art qu’il fallait terminer
Séquence la plus « flexible » que j’ai pu mettre en place, c’est aussi l’une des séquences (avec celle sur le théâtre) où mes élèves m’ont demandés à de refaire (ils le peuvent dans le cadre des moments jeux mathématiques ou sur des moments hors classe).
Lors de la séquence, mes élèves étaient libres de se déplacer, de se positionner où ils le souhaitaient, ils ont pu faire de nombreuses fois référence aux ateliers pour expliquer tous les cas de symétrie axiale que l’on a pu rencontrer (en réexpliquant avec le matériel toujours à disposition), m’ont fait remarquer d’autres cas (corps humain, architecture du collège…), ils ont appris à utiliser les fenêtres et la lumière pour vérifier leur symétrie…
Au final j’ai pu constater un certain engouement et un engagement fort de la part de l’ensemble des élèves. J’ai vu aussi beaucoup d’entraide et de coopération pour partager les connaissances en cours d’acquisition.
Avec du recul je ne suis pas sûr que j’aurais pu atteindre un tel niveau si nous avions simplement fais notre leçon sur la symétrie axiale avec des exercices d’application sur un cahier. Pour l’année suivante, je pense même mettre plus d’ateliers en place afin de multiplier les expérimentations.