Cette série d’article est issue Mémoire de master Parcours : EPABEP Éducation et pédagogie adaptées aux besoins éducatifs particulier rédigé par Jonathan ANDRÉ, T4 en 2020, et troisième année en SEGPA. Il faut ainsi lire cette série dans son contexte, celui d’un jeune enseignant qui est parachuté en SEGPA et qui a fait le choix d’y rester par le passage du CAPPEI en candidat libre dès sa première année.
Dès 1979, une nouvelle théorie arrive dans le domaine de la psychologie et de l’apprentissage : la métacognition. Développé par John FLAVELL, cette théorie renvoie à la « connaissance que l’on a des ses propres processus cognitifs ». La métacognition diffère donc de l’intelligence, on peut se retrouver avec une intelligence reconnue mais présenter des difficultés d’apprentissage, de méthodes, de sociabilisation… De grands scientifiques en sont des exemples concrets (Einstein a commencé à parler très tard), et plus précisément les élèves intellectuellement précoces ou à haut potentiel qui se retrouvent en difficulté dans certaines classes. En effet la métacognition demande au cerveau d’analyser les exercices, les attentes de l’enseignant, du programme, la méthodologie, mobiliser les connaissances, faire du lien…
D’après Marcel VENNMAN, directeur de l’Institut de recherche sur la métacognition au Pays-Bas, « même les étudiants très intelligents doivent acquérir des compétences métacognitives, sans quoi ils risquent de se trouver en difficulté au moment où les sujets vont se complexifier et où la pression des examens va augmenter. De même, beaucoup d’étudiants qui ne sont pas si brillants peuvent compenser en faisant preuve d’une grande métacognition ». Bien que la notion de métacognition existe depuis l’antiquité, les études autour de celle-ci sont encore trop récentes (début des années 1990) pour avoir un impact fort sur la théorie de l’apprentissage, mais l’expérience des enseignants en SEGPA ou d’autres milieux scolaires ont tendance à mettre en avant la mise en place de stratégie et « d’apprendre à apprendre » pour faciliter l’apprentissage des élèves à besoins éducatifs particulier.