Cette série d’article est issue Mémoire de master Parcours : EPABEP Éducation et pédagogie adaptées aux besoins éducatifs particulier rédigé par Jonathan ANDRÉ, T4 en 2020, et troisième année en SEGPA. Il faut ainsi lire cette série dans son contexte, celui d’un jeune enseignant qui est parachuté en SEGPA et qui a fait le choix d’y rester par le passage du CAPPEI en candidat libre dès sa première année.
L’engagement de l’élève en classe de SEGPA est une chose qui est impacté par de nombreux facteurs à la fois internes mais aussi externes. Pauline MINIER docteur en science de l’éducation a pu regrouper lors de ses travaux sur l’apprentissage les facteurs qui influencent l’apprentissage scolaire.
En facteurs internes, nous pouvons nous appuyer sur les facteurs d’ordre cognitif, conatif et d’ordre affective-social et dans une autre mesure, les facteurs externes sont liés au contexte de la classe, les caractéristiques de l’enseignant, le contexte familial et le contexte sociétal.
Les recherches effectuées dans ce mémoire ont pu démontrer que l’enseignant peut agir directement sur une partie de ses facteurs en y favorisant l’engagement de l’élève : sur les facteurs internes liés à l’apprenant en prenant en compte les différences et difficultés de l’élève (facteurs internes) par le biais d’adaptation et sur les facteurs externes à travers le contexte de la classe, les caractéristiques de l’enseignant et dans une moindre mesure le contexte sociétal.
L’engagement est un des piliers de l’apprentissage de l’élève particulièrement en SEGPA où l’élève a souvent peu choisi ce cursus, mal reconnue par ses pairs. Cet engagement quand il est acquis peut mener l’élève à rentrer dans un schéma d’apprentissage de confiance envers l’adulte qui enseigne et la matière enseignée. Il y trouve une sécurité nécessaire pour travailler avec une volonté propre et une motivation intrinsèque pour apprendre. De plus le travail de l’enseignant est continuel pour favoriser ces apprentissages, il demande de l’observation, de la rigueur, mais aussi de l’expérimentation tout en étant aussi à l’écoute de soi et de la classe.
Le travail autour de cet engagement permet aussi de favoriser les efforts en classe, les élèves gagnent en autonomie et compte de moins en moins sur l’enseignant pour se mettre au travail. Cela est appuyé sur les devoirs non obligatoires qui sont de plus en plus fait par les élèves au cours de l’année. Cette progression met en évidence une habituation des élèves au travail et un engagement plus appuyé dans leurs parcours d’apprentissage.