Cette série d’article est issue Mémoire de master Parcours : EPABEP Éducation et pédagogie adaptées aux besoins éducatifs particulier rédigé par Jonathan ANDRÉ, T4 en 2020, et troisième année en SEGPA. Il faut ainsi lire cette série dans son contexte, celui d’un jeune enseignant qui est parachuté en SEGPA et qui a fait le choix d’y rester par le passage du CAPPEI en candidat libre dès sa première année.
D’autres études mettent en avant le contexte autour de l’enfant et plus particulièrement la sphère éducative et familial. En effet, l’éducation, les méthodes et les pratiques d’enseignements, l’ambiance et les conditions de travail en classe et à la maison peuvent jouer très fortement sur l’engagement de l’élève dans ses apprentissages et peuvent même contribuer à son désengagement.
Statistiquement, on retrouve une plus forte implication de la famille dans les catégories sociales moyennes et supérieurs, les parents interviennent plus dans la scolarité de leurs enfants : préapprentissage de la lecture, suivi des devoirs, exercices supplémentaires… Ce sont de nombreuses choses qui sont difficilement mesurables mais qui viennent apporter une valeur ajoutée à l’élève lors de sa scolarité et plus particulièrement pour les enfants d’enseignant.
En exemple, les travaux d’Annie DA-COSTA LASNE, sur le sujet lors de sa thèse « La singulière réussite scolaire des enfants d’enseignants : des pratiques éducatives parentales spécifiques ?[1]» sont assez significatifs de l’importance de la sphère éducative et familial. Les enfants d’enseignants sont les plus grands bénéficiaires du système scolaire français. De l’école maternelle au lycée, ces élèves sont souvent les premiers de la classe ou ont de très bons résultats scolaires, ils passent même devant les enfants de cadres avec lesquels ils sont habituellement mélangés dans les statistiques. Ils disposent aussi du taux d’abandon des études le plus faibles de toutes les catégories.
À défaut, dans les zones d’éducation prioritaire où le contexte familial et social n’est pas favorisant, l’apprentissage est jalonné de nombreux dispositifs gouvernementaux et associatifs pour essayer de pallier à des résultats sur la moindre réussite des élèves issus de ces milieux.
En s’appuyant sur un seul chiffre (données INSEE) pour résumer ces inégalités et l’importance de la sphère familiale et éducative, 38% des enfants de chômeurs sortent sans diplôme, alors que ce chiffre est seulement de 2% si les parents sont enseignants ou 4% s’ils sont cadres;
[1] Annie DA-COSTA LASNE. « La singulière réussite scolaire des enfants d’enseignants : des pratiques éducatives parentales spécifiques ? ». Éducation. Université de Bourgogne, 2012. Français. fftel-00781692f