Cette série d’article est issue Mémoire de master Parcours : EPABEP Éducation et pédagogie adaptées aux besoins éducatifs particulier rédigé par Jonathan ANDRÉ, T4 en 2020, et troisième année en SEGPA. Il faut ainsi lire cette série dans son contexte, celui d’un jeune enseignant qui est parachuté en SEGPA et qui a fait le choix d’y rester par le passage du CAPPEI en candidat libre dès sa première année.
La motivation demande aussi une certaine énergie, un investissement volontaire et réel de l’élève. C’est ce qu’on mit en avant deux psychologues américains : Carole DWECK et Angela DUCKWORTH.
DWECK met en avant que pour améliorer ses capacités, il faut d’abord avoir un état d’esprit, pour progresser, l’élève ne doit pas se percevoir comme doué ou non doué mais être convaincu que quand il travaille, il s’améliore (growth mindset[1]). Ainsi les élèves qui pensent que l’on peut s’améliorer par l’apprentissage et le travail personnel ont plus tendance à relever des défis. Ils sont convaincus (ou le deviennent de plus en plus avec le temps) qu’ils deviennent plus intelligents avec le temps à force de travail et d’apprentissage de nouvelles notions. Au contraire, si ces mêmes élèves pensent que les capacités sont innées, que le cerveau est capable ou incapable d’effectuer ou d’apprendre certaines notions, ils perçoivent les nouveaux défis comme des risques.
De son côté, DUCKWORTH met en avant deux ingrédients majeures pour bien affronter les défis : la passion et la persévérance, ce qu’elle appelle « grit[2] » et que l’on peut traduire en français par la « niaque » ou la pugnacité. La passion doit être présente car l’investissement dans un travail pour lequel nous ne sommes pas motivés et qui ne nous apporte pas de plus-value n’a pas de sens pour l’apprenant. La persévérance qui consiste à continuer une activité même si on est en difficulté, permet de s’accorder du temps pour apprendre et surmonter les obstacles avec le temps.
Pour Angela DUCKWORTH, l’alliance de la persévérance et le la passion conduisent au succès bien plus que le talent ou l’intelligence (au travers des facilités avec un nouveau domaine d’apprentissage).
On retrouve ce phénomène de passion et persévérance dans l’apprentissage du jeu vidéo où le joueur/l’apprenant doit faire preuve d’efforts pour progresser tout en maintenant sa passion. Les études sur la gamification[3] sont encore trop faibles pour être mis en évidence.
[1] Mindset: The New Psychology of Success, Carol DWECK, 2006
[2] L’art de la niaque, Angela DUCKWORTH, 2016
[3] La gamification ou la ludification, est l’utilisation des mécanismes du jeu.