Cette série d’article est issue d’un dossier professionnel CAPPEI rédigé par Jonathan ANDRÉ, T2 en 2017, et première année en SEGPA. Il faut ainsi lire cette série dans son contexte, celui d’un jeune enseignant qui est parachuté en SEGPA et qui a fait le choix d’y rester par le passage du CAPPEI en candidat libre dès sa première année.
Au fur et à mesure de l’aménagement de ma salle de classe j’ai appris à évoluer avec et à circuler autrement tout en utilisant des outils adaptés.
Pour aider à ma gestion de classe, j’utilise quotidiennement des Tetra’Aides[1] afin de visualiser et gérer chaque élève, réguler la parole ou encore animer une séquence.
Ces tétraèdres sont des outils de gestion du travail de groupe et de régulation de la parole, permettant de visualiser quand l’élève a vraiment besoin d’aide ou non (sommet vert) mais aussi quand il se fait aider ou qu’il aide un autre élève. Cela me permet aussi d’indiquer clairement à l’élève que l’on travaille ou qu’il aide un camarade et peut constituer, quelque part, un rappel de cette tâche.
La distinction entre travail nécessitant “une aide immédiate” (sommet rouge) ou “un coup de main lorsque ce sera possible” (sommet jaune) peut faciliter l’organisation des tâches de l’élève, en l’amenant justement à se poser cette question : « Ne puis-je vraiment rien faire en attendant de l’aide de l’adulte ? ». Point important, par ailleurs : l’étape de l’aide (sommet bleu) apportée par un(e) camarade est ainsi explicitement légitimée.
En gardant à l’esprit la « classe flexible » j’ai appris à me détacher d’une posture d’enseignant trop frontale. J’ai donc fait supprimer le bureau enseignant et je travaille sur d’autres espaces (accessible à tout le monde) ou encore quand je demande à mes élèves d’être en lecture individuelle, je fais de même. Cette posture professionnelle m’a ainsi fait remarquer de nombreux effets positifs comme par exemple une meilleure application de la consigne et un environnement plus calme lors des lectures individuelles. Je remarque aussi que lors des temps de travail individuel, le fait de travailler à leur niveau ou en tout cas dans un environnement proche, permet aux élèves d’être plus concentré sur leurs tâches.
[1] Sur une idée originale de Bruce DEMAUGE-BOST, professeur des écoles, école Federico Garcia Lorca de Vaulx-en –Vélin, Département du Rhône – Académie de Lyon